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UNE HISTOIRE

DE PRESSE

Métropolis a été un météore dans le paysage de la presse. Le premier magazine de plus de 100 pages de papier glacé, gratuit et indépendant. Une véritable entreprise de presse, proposant une nouvelle hiérarchie et relation de l’information locale et nationale dans un monde fait de plus d’échanges que de frontières. Issus d’une génération qui avait vu naître internet, nous savions que la géographie physique était abolie, que l’individu et les parcours devaient orienter les récits plongeant dans un réservoir culturel, économique et social débridé de toute limite. Dans une période d’accélération des transformations de la société, la réalité demeurait une constante baroque. Il fallait l’aborder dans toutes ses facettes, changer de prisme à chaque numéro, de ton avec chaque histoire, relier l’ici et ailleurs, l’unique et le global. En tirant le fil de connaissances en liens, en emboitant les pas de chaque personne croisée, jamais le monde ne nous avait paru aussi proche.

 

En quelques semaines à peine, Métropolis était disponible à

20 000 exemplaires dans plus de 2000 points et atteignait en 4 mois près de 100 000 lecteurs. Ils réservaient leur numéro, le partageaient, le conservaient, ils l’aimaient. Simplement parce qu'il parlait à différentes générations et milieux qui s'y rencontraient. Parce qu’il parlait de chacun, ici, en lien avec là-bas et le tout. Loin de fac-similés et autres entreprises de copier/coller qui bouchaient l’horizon de la presse gratuite, Métropolis produisait ses propres écrits, des dossiers, tous terrains et diffusait ou réalisait des pépites du grand reportage qui embarquaient le lecteur sur toutes ces routes. Dans quel journal pouvait-on croiser les réalités et les Vista d’un dj electro minimaliste, la remise en question du système solaire et la visite du Prince Charles au mémorial de Verdun ? Les célibataires du mois suscitant des interactions dans la ville, avec les « salades de phalanges » des fights clubs d’ici, d’Italie, de Pologne et de Russie ? Des enquêtes sur la pédophilie d’une secte chrétienne, les ovnis, les discriminations, les templiers, les assedics, l’intelligence artificielle ? Avec le culte pionnier des meilleurs jeux vidéos et playlists du moment…  

Ce concept-magazine est né du croisement de la curiosité aventurière et de l’éclectisme dandy de ses créateurs, Sébastien Di Silvestro & Tamurello (pseudonyme), deux fous de presse qui n'en sont pas à leur coup d'essai,  Mais c’est aussi grâce à Francis Demange et Alexandre Marchi, deux amis et photojournalistes d’autant d'envergure que de talents, que le journal s’enrichira de photographies exceptionnelles, d’une connexion forte à l’actualité et à un réseau, qui feront le succès du magazine. Il faut également remercier Christine Weitz à la maquette, Tiphaine Wendling  à l'organisation de la rédaction et Jérôme Huguenin qui signe les illustrations de couverture.  Ses actionnaires le Groupe Guyot, Phillippe Rousselot et le trio fondateur,  Gaël Desjardins, qui avec tous les collaborateurs de Métropolis ont participé en donnant beaucoup d’eux-mêmes à cette aventure qui se bouclait systématiquement en 2 ou 3 nuits blanches d’affilées. Une épreuve physique avant B.A.T.  

 

Métropolis, s’est arrêté trop tôt alors qu’il était en passe de réussir à se franchiser. Une histoire de santé,  une vacherie de la vie. Le modèle économique exigeait encore de maintenir ce cercle ultra-polyvalent et non substituable qui seuls font les aventures humaines authentiques. Aussi rapidement qu’il ait vécu, ce sont pas moins de 200 personnalités qui ont fait l’actualité des 14 numéros, et aussi quelques belles pages d’histoire de Nancy en relation avec le monde. Nous pensions que nombre d’entre elles méritaient de rester, et d’être relues avec le recul du temps.  Avec ce "refresh" de la mise en ligne ses archives, Métropolis reste fidèle à son slogan pionnier : L’INFORMATION NE S’ACHÈTE PAS, ELLE SE DONNE.  

Métropolis Archives

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